Aménagement & déco,

Création d’un toit-terrasse : quelles règles respecter ?

Comme chez nos voisins australiens, qui l’ont adopté depuis longtemps, le toit-terrasse a le vent en poupe sur le Caillou. Cet espace de détente venant en prolongement d’une maison ou d’un immeuble ne s’adapte toutefois pas à toutes les constructions. Il convient de respecter certaines règles avant de pouvoir y installer son transat ou son barbecue.

Article rédigé par Marianne PAGE
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Que vous soyez au centre-ville ou en bord de mer, dans un immeuble ou une villa, il y a de nombreux avantages à convertir votre toiture en un espace de vie en plein air. Quoi de plus sympathique que d’inviter vos amis à un apéritif sous les étoiles, en profitant d’une vue à 360° sur votre environnement, surtout si vous êtes situé près de la mer ? Comme son nom l’indique, le toit-terrasse, ou toiture-terrasse (Rooftop dans sa version anglaise), prend place sur le toit d’un immeuble ou d’une dépendance de maison comme un garage. Il permet d’ajouter des mètres carrés en disposant d’un espace situé en hauteur, avec la possibilité de créer un jardin bien exposé ou un solarium à l’abris des regards.

 

Un permis de construire

 

Mais attention, le respect de certaines règles de construction s’impose. Même s’il est de petite taille, le toit-terrasse est soumis à l’obligation de déposer un permis de construire en mairie (Déposer votre demande ). Dans le cas d’un immeuble collectif, il sera également nécessaire d’obtenir l’accord de la copropriété avant d’entamer les travaux qui pourront modifier l’aspect extérieur de l’habitation. Si elle concerne principalement les copropriétaires situés au dernier étage, la jouissance du toit-terrasse peut aussi être collective. Dans ce cas, un accès indépendant doit être prévu.
L’ajout d’un toit-terrasse peut être autorisé dans le cadre du PUD (plan d’urbanisme directeur) là où un étage supplémentaire est impossible. C’est le cas dans la zone Nouméa grand centre (UA1) où la limite du R+3 peut être dépassée en cas de toiture-terrasse.

 

Une étude de faisabilité

 

Il est vivement recommandé de faire appel aux services de professionnels du bâtiment, encadrés par un architecte (liste des architectes en NC) ou un ingénieur afin de réaliser une étude de faisabilité. Ce document devra attester que le projet d’aménagement du toit en terrasse n’affectera en aucune façon la solidité du bâtiment. Cet espace doit être parfaitement étanchéifié et solidifié pour respecter les règles de sécurité du bâtiment. Des revêtements d’étanchéité, appliqués en plusieurs couches, doivent permettre d’isoler la terrasse de la chaleur et du froid ou d’éviter l’humidité. Si la copropriété ou la législation le permet, une piscine pourra être installée. Un toit-terrasse peut également être végétalisé ou revêtu de pierre, de bois, de béton voire de carrelage.

 

Un garde-corps sécurisé

 

Sa situation en hauteur impliquant un risque de chute, le toit-terrasse devra nécessairement comporter un garde-corps plein et opaque d’au moins un mètre ou à barreaux verticaux espacés de 11 cm maximum. Cette règle concerne également les bâtiments dont certaines zones sont inaccessibles au public. Le garde-corps doit être fixé au bâti. Si c’est impossible, il faut installer un garde-corps autoportant normalisé. Une main-courante devra également être prévue ainsi qu’une plinthe de butée de 10 à 11 cm et une lisse intermédiaire (à mi-hauteur du garde-corps). La sécurité des usagers du toit-terrasse est la principale préoccupation du législateur. Parlez-en également à votre assureur qui vous conseillera sur la protection juridique à mettre en place.

 

Article paru dans IMMOCAL N°192 – MARS 2022

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