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Vendre avant d’acheter : la bonne équation ?

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Tout propriétaire qui souhaite changer d’habitation se pose bien évidemment la question : dois-je vendre mon bien avant d’acquérir le nouveau ? Au risque de manquer une bonne affaire ou de laisser filer un coup de cœur… L’équation n’a pas de solution toute faite et dépend de deux inconnue majeure : l’opportunité et les moyens financiers. Examinons les deux scénarii, chacun ayant son lot d’avantages et d’inconvénients.

Vendre d’abord, acheter ensuite. L’intérêt majeur de procéder de cette manière réside bien entendu dans le fait de récupérer des fonds par la vente du premier bien. Et, à n’en pas douter, la banque sera sensible au fait que l’emprunteur dispose d’un apport et qu’il n’a pas à supporter les charges liées à deux logements. La problématique majeure demeure, ensuite, de ne pas avoir beaucoup de temps pour trouver la nouvelle maison ou le nouvel appartement, sans quoi il sera nécessaire de passer provisoirement par la case location ou hébergement chez un proche et d’organiser un premier déménagement avant d’intégrer finalement son nouveau chez-soi. Sans oublier le temps nécessaire à la vente qui peut aller d’un minimum de trois mois à beaucoup plus, période pendant laquelle des opportunités peuvent tout bonnement être saisies par d’autres acheteurs.

D’abord acheter, puis vendre. Evidemment, le fait d’acheter sans attendre d’avoir vendu sa villa ou son appartement permet de se positionner sur un bien coup de cœur sans risque de le perdre. Autre avantage, on passe instantanément d’une habitation à une autre avec un seul déménagement et sans avoir à trouver un toit provisoire. Reste le principal inconvénient : les finances. Dans ce cas, le prêt-relais est le « meilleur ami » de l’acquéreur. Il reste en emprunt bancaire avec les obligations et contraintes que cela impose, mais il permet de financer le nouveau logement avant d’avoir céder l’ancien. Dans les faits, l’établissement bancaire rachète le premier crédit et propose un crédit global intégrant les deux habitations : le montant est établé dans le temps mais attention : il faudra que le logement trouve preneur dans les deux ans.

(Paru dans Immocal n°137 / février 2017)

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